Le pain traditionnel compte beaucoup d’amateurs sunugaliens de nos jours. Seul hic, sa préparation et sa distribution. Nous avons fait un tour dans quelques-uns de ces fours à la recherche de Tappa-Lappa.
Assis sur un tabouret à la devanture de son four, Idrissa Kanté tient un récepteur stéréo à la main, il regarde s’affairer ses jeunes employés autour de quelques planches à pain, tous des adolescents.
« Le métier de boulanger est une vieille tradition dans ma famille tant en Guinée qu’ici au Sénégal, tous ces enfants que vous voyez là sont des neveux, des fils, s’ils ne sont pas des frères, c’est à cette heure qu’ils sont ici, se sont tous des élèves », nous informe le maitre boulanger.
Si ce pain dit traditionnel accuse sans cesse de nouveaux amateurs nationaux, ils sont par contre nombreux les sénégalais ne manifestant aucune gourmandise envers le Tappa-Lappa : « Je ne prends pas cette pâte, ça se digère difficilement et puis certains disent qu’on le malaxe avec les pieds », affirme Hawa Fall.
Des propos qui laissent indifférent Thierno Kâ : « j’en raffole comme pas possible, c’est nourricier car consistant même si je ne l’achète pas dans la rue je viens me ravitailler quand même au four dès le premièr car, ma femme également a attrapé le virus, ainsi que ma fille, mais son frère n’en a jamais même goutté ne serait-ce que la taille d’un grain de pollen », commente avec humour cet enseignant.
Le Tappa-Lappa est une pâte à base de mil et de blé cuite dans un four en banco. La miche se vend à raison de 100 CFA les 400 grammes. Les nombreux pratiquants de cette activité commerciale sont des guinéens ven