Parrainage : Idrissa Seck entend attaquer l’Etat du Sénégal sous l’angle de l’introduction au code électoral d’une discrimination entre les citoyens inscrits sur les listes électorales et les autres qui ont la liberté de ne pas figurer sur le fichier électoral.
Suite à l’adoption hier à l’Assemblée nationale la loi sur le parrainage, l’ancien Idrissa Seck compte contourner les dispositions judiciaires sénégalaises en ce qui concerne les litiges à caractère constitutionnel.
“en vertu de quoi discriminerait-on l’électeur qui choisit de ne pas être sur les listes électorales mais qui postule à la magistrature suprême. ”
«Force est de constater que l’institution judiciaire sénégalaise comme le Parlement n’est plus digne de confiance parce que s’étant prosternés à l’Executif, et cela malgré l’existence de quelques bons magistrats au Sénégal qui souffrent de l’ état de leur magistrature, la seule voie de recours qui me reste est de saisir les juridictions extérieures c’est pourquoi j’ai pris une initiative avec les autres leaders de l’opposition et de la société civile pour leur demander d’être en bloc et aller déposer un recours près de la CEDEAO. Pas sous l’angle de la violation de la constitution mais sous l’angle de la rupture d’égalités des citoyens devant un certain nombre de droits et je m’appuie sur une jurisprudence qui indique… » Il ne termine pas sa phrase il revoie l’auditoire « sur Google » comme quoi il n’a pas « la référence » sur lui.
Autre fait qui a marqué cet événement. Alors qu’il comptait de faire ce point de presse à distance vu l’étroitesse de la salle dans laquelle il avait convié toute la presse et ses militants, il a fallu qu’il se produise des huées de mécontentement pour que l’ancien premier ministre daigne venir faire face aux caméras.
Des hurlements accompagnés des propos du genre « c’est ce qui le met souvent en mal avec les sénégalais, pourquoi être si énigmatique, en dix ans dans le métier je n’ai jamais vu une conférence de presse à la chaise vide. »
« C’est très subtile mais ajouter à la condition de nationalité celle d’électeur est contraire au droit de chaque citoyen de participer à la gestion des affaires publiques c’est introduire une discrimination entre les citoyens inscrits sur les listes électorales et les autres qui ont la liberté de ne pas figurer sur le fichier électoral », ajoute-t-il sous prétexte que « le vote n’est pas obligatoire au Sénégal.»
«C’est un droit qui est distinct à celui d’être candidat de diriger le Sénégal, en vertu de quoi discriminerait-on l’électeur qui choisit de ne pas être sur les listes électorales mais qui postule à la magistrature suprême c’est-à-dire l’élection présidentielle, c’est cette discrimination que j’entends attaquer à la CEDEAO », précise l’ancien premier ministre sénégalais.