Le 8 Mars est une date mémorable puisque l’on célèbre toutes les femmes du monde. Et en Afrique cet événement prend un sens encore plus fort.
Quand je dis célébrer ici, je devrais plutôt dire que l’on met en avant toutes ces femmes et filles à l’échelle internationale.
C’est à se demander si derrière toutes les festivités, le sens premier de cette journée est respecté, à savoir celui de la lutte pour l’amélioration des conditions de la femme.
Des conditions qui sont bien malheureusement toujours aussi précaires et difficiles pour les principales concernées.
Car cela va faire plusieurs années que cette fête existe, mais les conditions des femmes sur le continent ne sont toujours pas améliorées. Les femmes sont la catégorie la plus vulnérable et de plein fouet touchée par les difficultés rencontrées : tant sur les aspects, socio-économiques que liés aux phénomènes naturels.
Il est intéressant, en effet de pouvoir valoriser dignement la femme et la mettre en avant, mais tout comme la saint-valentin ou les autres fêtes que je qualifie de commerciales, elle ne doit pas durer qu’un jour ou une semaine.
Cette journée est avant tout une journée de lutte pour le respect des droits des femmes.
On devrait plutôt associer ces évènements festifs à des actions concrètes qui permettraient de changer le comportement des hommes et des femmes et ainsi leur faire prendre réellement conscience de l’intérêt majeur de l’évolution des conditions féminines.
Faciliter l’accès aux financements, assurer la sécurité des femmes, lutter pour la parité dans les milieux professionnels, lutter contre la pauvreté, favoriser l’accès à l’éducation de qualité… sont autant d’actions qui pourraient considérablement être prises en faveur de ces femmes.
Quelles solutions d’amélioration pourraient être trouvées, et mises en place par la suite ? Ce serait donc une question beaucoup plus pertinente, plutôt que de se demander, quelle habits j’achèterai pour fêter mon 08 Mars…
Si les femmes elles-mêmes ne le font pas, personne d’autre ne le fera à leur place. Alors je pense qu’il est temps d’éveiller les consciences et de casser la routine des choses, en demandant aux femmes de prendre le lead et ainsi d’être des actrices majeures du changement qu’elles aimeraient voir.