Entré en Congrès depuis vendredi 21 décembre, le parti Tawassoul, parti d’obédience islamique en Mauritanie élit ainsi son deuxième président, après de bons et loyaux service de Jemil Mansour, président sortant. Le député Mohamed Mahmoud Ould Seyyidi a été élu nouveau président de Tawassoul à l’issue d’un vote déroulé dans la nuit du dimanche au lundi. Ce 3e Congrès placé sous le signe de l’alternance, a démontré que le renouvellement de la classe politique passe d’abord au niveau des partis, avec en amont comme en aval un esprit empreint de démocratie et d’ouverture. TAWASSOUL montre donc la voie à suivre, dans un contexte marqué par une recomposition du paysage politique et à quelques encablures d’échéances électorales.
Que ce soit en Afrique de l’ouest, australe ou de n’importe quelle contrée du continent africain, les mécanismes qui sous tendent l’ancrage de la démocratie se posent souvent avec acuité.
L’Afrique aura beau réfléchir sur le bien fondé d’une supposée démocratie mais l’effervescence des thèses développées heurtent trop souvent à l’immaturité ou à l’égoïsme des acteurs politiques, seuls responsables des dérives et agitations que le continent connaît.
Les “modèles démocratiques” qui se sont succédés en Afrique ne prennent jamais en compte la volonté du prisme alternatif et ont tous montré leurs limites car la réalité politique ou du moins les velléités machiavéliques des politiques finissent par compromettre la vitalité pourtant souhaitée d’une recomposition des acteurs à travers leur renouvellement.
Interrogeons notre passé et notre présent pour réaliser le retard dû à notre aveuglement quant à un manque certain d’un nouvel ordre qui, loin s’en faux, s’impose à la précarité de la situation laissant entrevoir des regains de tensions et de violences pour ne pas dire des crises profondes jamais égalées.
L’Afrique, pour qui sait observer, est victime de cette frange de la société dénommée politicienne. Si le rôle du politique est l’art de gérer les affaires de la cité pour reprendre la célèbre boutade, il n’en demeure pas moins que son exploitation reste truffée de pourriture tant et si bien que l’on se demande si elle n’est pas dénuée de sa quintessence ou si elle tient compte de l’expression de la force sociale.
Comment pourrait- on envisager une démocratie réelle et viable alors que même ces attributs les plus élémentaires ne sont jamais pris en considération et ce ne serait pas exagérer de dire qu’ils sont bafoués et rendus caduques misérablement.
La grande aberration, c’est d’abord le mode de fonctionnement des partis politiques qui laissent fort à désirer. Il est rare de voir un leader de parti céder son fauteuil parce qu’il a raté un rendez-vous électoral ou qu’il s’est fait battre à plate couture.
L’expérience en Afrique frise le ridicule, de voir toujours un chef de parti revenir à la charge mainte fois dans l’arène politique, rien que pour briguer des suffrages, n’en déplaise à l’électorat même s’il est réfractaire à la démarche. Ailleurs dans le monde dit démocratique comme en France ou aux USA, il n’est pas permis de se porter candidat tant que les instances du parti par le truchement d’un vote démocratique n’autorisent une telle démarche. Une fois qu’on se porte candidat et qu’on perd une élection, on ne se donne pas le droit, moralement, de retrousser les manches pour se préparer à une autre.
Généralement comme cela se voit au pays de l’oncle Sam, on rend le tablier.
En Afrique un chef de parti peut rester une éternité à son poste, sans être soumis à l’épreuve d’une éjection par le biais de mécanismes démocratiques. Il est d’usage que ce genre de structuration de nos partis politiques est l’une des tares de notre avancée vers un quelconque modèle ou méthode altruiste, tant et si bien que le renouvellement de nos acteurs politiques restent le ressort d’un changement des mentalités des hommes politiques pour se hisser au niveau appréciable des pays dits démocratiques. Mais il y a là un prix à payer et une certaine maturité d’esprit à forger pour y arriver.
Seulement, le retard que l’Afrique a emmagasiné, quant à son ancrage dans la démocratie, reste tributaire en grande partie, au fonctionnement funeste et à la rétrogradation des instances des partis politiques, assujettis trop souvent, à la volonté d’une seule personne, fut-elle un adepte des méandres de la dictature.
Meme dans les oppositions, les acteurs politiques sont accroches. Que ce soit a l’interieur du pays ou dans la diaspora.
Meme dans les associations dites sociales ou de solidarite du terroir, le constat est alarmant. Une personne ou sa junte sont la et se passent les fleurs.
Voila un sujet de recherche et de debat que nous n’avons ni le courage encore moins l’honnetete d’aborder.
Et fidele a notre impertinence, on voudrait une alternance au sommet de l’etat alors que nous n’en sommes pas capable ni a un niveau associatif encore moins politique…….VERITABLE SUJET DE DEBAT
Keyva Ma Kountoum You Walla Aleikoum aurait dit la sagesse