Accueil Afrique Benkirane qualifie l’accueil réservé par Kaïs Saïed à Ghali de grossier

Benkirane qualifie l’accueil réservé par Kaïs Saïed à Ghali de grossier

PARTAGER

L’ancien chef du gouvernement et secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a souligné que l’accueil réservé par le président tunisien Kaïs Saïed au chef des séparatistes du Polisario, Brahim Ghali, constitue un geste « très grave sur le plan symbolique », soulignant que le roi Mohammed VI lui a toujours demandé d’aider la Tunisie.

Benkirane, dont les propos ont été relayés par le site alyaoum24, a ajouté, dans une déclaration à la presse, dimanche, en marge de sa participation aux obsèques de l’artiste marocain Fathallah Lamghari, que « le Sahara est marocain et est une question d’une nation et d’un peuple et ne peut être abandonnée ».

Il a estimé que « le comportement de Kaïs Saïed a irrité le Maroc » en recevant le chef des milices du Polisario lors du sommet de la TICAD, tenue à Tunis les 27 et 28 août dernier, mais que ce comportement « n’aura aucun impact sur le dossier de notre intégrité territoriale », qualifiant d’irréfléchie l’attitude du président tunisien.

« Kaïs Saïed n’a pas mesuré ce qu’il a fait…même l’Algérie n’a pas réservé un tel accueil aux séparatistes », a affirmé Benkirane pour qui « la manière dont le président tunisien a reçu le chef des séparatistes est grossière et insoutenable », appelant le président tunisien à « revoir sa position ».

Il a, en outre, souligné que « la Tunisie vit une situation difficile et souffre de problèmes financiers, alors qu’en contrepartie, l’Algérie a amélioré ses conditions financières, mais la politique n’est pas seulement de l’argent mais des valeurs et des principes », relevant que « les relations entre les deux peuples (marocains et tunisiens) sont exceptionnelles ».

Benkirane a également indiqué que lorsqu’il était chef du gouvernement il a demandé au roi de rendre visite aux Tunisiens.

Selon lui, le roi comptait passer en Tunisie deux jours, « mais quand le souverain a entendu que les touristes fuyaient le pays à cause des menaces terroristes, le roi est resté dix jours en Tunisie ».

« Je ne vous cache pas que je craignais pour sa sécurité (du roi) lorsqu’il était en Tunisie en raison de la situation sécuritaire, d’autant plus qu’il se promenait dans les rues de la capitale tunisienne accompagné d’un service de sécurité réduit », a-t-il fait savoir, ajoutant que le roi Mohammed VI lui a toujours demandé d’aider la Tunisie.

article19.ma