Au Burkina Faso, le Front patriotique pour le renouveau (FPR) a été suspendu mercredi de toutes activités. Ce, pour avoir réclamé la « démission sans délai » du président Roch Marc Christian Kaboré et du gouvernement.
« Les activités du parti politique dénommé Front patriotique pour le renouveau (FPR), sont suspendues (…) trois mois (…) au motif que les propos tenus par M. Aristide Ouédraogo, président du FPR lors des déclarations publiques des 3 et 11 novembre, portent atteinte » à la loi sur les partis politiques, a indiqué dans son arrêté le ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo.
Dans une déclaration publiée le 3 novembre et dépeignant une situation nationale « simplement devenue exécrable » sur les plans économique, social et sécuritaire, « avec le terrorisme qui avance à grands pas et met à nue l’incapacité des gouvernants à sécuriser la nation », le FPR avait demandé la « démission sans délai du gouvernement actuel » du Burkina Faso. A noter que le 11 novembre, lors d’une sortie publique, Aristide Ouédraogo avait réitéré cet appel à la démission, y compris celle du président Roch Marc Christian Kaboré.