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Covid-19 : l’OMS réclame un moratoire sur la troisième dose de vaccin

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Covid-19 : l’OMS réclame un moratoire sur la troisième dose de vaccin

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défendu l’idée d’un moratoire jusqu’à la fin septembre sur la troisième dose de vaccin anti-Covid-19 pour réduire le fossé entre pays riches et pauvres en termes de vaccination.

Un appel en faveur de l’égalité vaccinale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réclamé, mercredi 4 août, un moratoire sur la troisième dose de vaccin contre le Covid-19 jusqu’à la fin septembre. L’objectif : mettre plus de doses à disposition des États n’ayant pu vacciner qu’une très petite part de leur population.

« Nous avons un besoin urgent de renverser les choses : d’une majorité de vaccins allant dans les pays riches à une majorité allant dans les pays pauvres », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, lors d’une conférence de presse à Genève.

Cette réaction intervient au moment où certains États envisagent de fournir une troisième dose de vaccin aux catégories vulnérables de leur population. Depuis le 30 juillet, Israël administre déjà une dose supplémentaire pour ses citoyens âgés de plus de 60 ans, tandis que l’Allemagne prévoit de commencer une campagne similaire au 1er septembre. En France, Emmanuel Macron a annoncé jeudi 5 août une troisième dose à la rentrée « pour les plus âgés et les plus fragiles ».

Sur les quatre milliards de doses injectées dans le monde, 80 % ont été distribuées aux pays à revenu élevé ou moyen, alors qu’ils représentent moins de 50 % de la population mondiale. Les pays les plus pauvres n’ont pour le moment reçu qu’une infime partie des sérums censés leur parvenir grâce au dispositif de solidarité Covax.

De fait, le principe d’égalité vaccinale ne semble pas faire l’unanimité. Les États-Unis ont rejeté l’appel de l’OMS, estimant qu’il n’y a pas à choisir entre vacciner sa population et partager son stock avec des États plus pauvres.