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Etats-Unis: les dernières cartouches de Trump

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Etats-Unis: les dernières cartouches de Trump

Après avoir échoué à faire invalider le résultat de l’élection du 4 novembre, Donald Trump et sa garde rapprochée n’hésitent plus à avancer les idées les plus osées pour entraver l’accession à la Maison-Blanche de Joe Biden, le président élu.

L’instauration de la loi martiale, selon plusieurs médias américains, aurait ainsi été évoquée lors d’une réunion vendredi. Dimanche, Donald Trump a démenti l’information sur Twitter, écrivant : « Loi martiale = Fake News ». Plusieurs élus locaux républicains l’ont pourtant encouragé ces dernières heures à choisir cette voie.

« Cela n’arrivera pas », a anticipé dimanche, sur la chaîne CNN, le sénateur républicain Mitt Romney, pour qui « tout cela ne va nulle part ». « Le président pourrait faire du dernier chapitre de son mandat une victoire avec l’arrivée du vaccin », a-t-il ajouté, comme à regret. « C’est vraiment triste et embarrassant. »

Mais à part lui, aucun élu républicain de premier plan n’a condamné cette idée de confier le pouvoir exécutif et judiciaire à l’armée, qui circule depuis début décembre chez les plus fervents supporters de Trump. Elle permettrait, selon ses partisans, de confier aux militaires l’organisation d’un nouveau scrutin présidentiel.

La loi martiale n’a plus été utilisée par le gouvernement fédéral depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon une étude du centre de réflexion juridique Brennan Center for Justice, publiée en août, Donald Trump aurait besoin de l’accord du Congrès pour l’instaurer.

« Tout élu ou candidat républicain qui garde le silence sur ce sujet ne mérite pas de diriger », s’est indigné dimanche Pat Garofalo, élu républicain à la Chambre des représentants du Minnesota. Selon le New York Times, la plupart des conseillers du président auraient également balayé l’idée d’instaurer la loi martiale.

Isolé au milieu de conseillers de moins en moins nombreux, le chef de l’Etat puise désormais dans les théories conspirationnistes de sites marginaux comme The Gateway Pundit, qu’il a retweeté dimanche. Il cherche ainsi à galvaniser sa base, dont le noyau croit encore en un retournement de situation, à en croire les réseaux sociaux.

le parisien