Lev Parnas a fournit des documents avec une missive écrite par l’avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani, adressé au president Ukrainien dont plusieurs notes manuscrites et des SMS. Ces nouveaux documents, publiés par les démocrates de la Chambre, rentrent dans le cadre de la destitution du président américain.
Lev Parnas, l’un des deux associés de Giuliani récemment inculpés dans une autre affaire de financement illégal de campagne, a décidé de collaborer avec les démocrates.
Mais alors que la procédure d’impeachment vient d’être transmise au Sénat, où doit s’ouvrir le procès de Donald Trump le mardi prochain, reste à voir si ces documents – et d’autres – pourront être exploités, et quel impact ils auront sur les élus républicains pressés d’acquitter le président américain. Donald Trump, lui, a pris ses distances avec Giuliani, assurant que son avocat n’était pas allé en Ukraine à sa demande, mais qu’il avait suivi cette piste de son propre chef.
Cette lettre révèle que Giuliani a demandé un tête-à-tête avec le président Zelensky au printemps dernier – qui n’a jamais eu lieu. Il a sollicité cette rencontre dans son rôle « d’avocat personnel du président Trump », qui « est au courant et a approuvé » cette requête.
Ces détails mettent à mal la défense de Donald Trump. Le président américain répète que lorsqu’il a dit à Zelensky « J’aimerais que vous nous fassiez une faveur » dans sa conversation téléphonique de juillet 2019, le « nous » faisait référence aux « Etats-Unis ». Mais Giuliani précise qu’il représente Trump « le citoyen privé » et pas « le président américain ». L’avocat parle également « des problèmes du passé » de l’Ukraine, une référence, semble-t-il, à la corruption endémique du pays, mais il termine en évoquant « une requête plus précise ». Giuliani a confirmé à plusieurs médias américains qu’il s’agissait bien d’une référence à Joe Biden.
Ce point est au cœur de l’acte d’accusation voté par les démocrates sur un « abus de pouvoir » de Donald Trump. Ils accusent le président américain d’avoir fait pression sur son homologue en suspendant 400 millions d’aide militaire à l’Ukraine afin de le forcer à annoncer l’ouverture d’une enquête sur les Biden.