Aider les cinéastes à rentabiliser leurs productions, c’est la volonté commune affichée par la direction de la cinématographie, le Fopica, répondant financier de l’UNESCO.
Le Sénégal a été longtemps une référence dans le lanterneau de la cinématographie dans la sous-région. À l’époque Ousmane Sembène était vu comme l’icône imitée mais jamais égalée aimait-on dire volontiers en Afrique lorsqu’on parlait du septième art.
Une réalité qui n’a pas échappé au Directeur national de la cinématographie du Sénégal en la personne de Mr Hugues Diaz.
L’homme de culture qui reconnait certes que des efforts ont été fournis mais « l’état du domicile très délabré sous l’effet l’érosion maritime du défunt cinéaste rappelé à Dieu il y a onze an déjà. »
Même Mr Diaz nous informe du soutien de l’État du Sénégal en la personne du président Macky Sall pour faire de la maison de feu Ousmane « non un musée mais un centre de d’animation, un lieu de recueillement de la mémoire et le legs du regretté grand ami du septième art , dit-il, une manière de rendre le patrimoine tant immobilier que les œuvres cinématographiques qu’il nous a laissé même si elles sont pour la plupart hors de la portée du Sénégal.
Et pour ce faire la conseillère pour la culture bureau régional UNESCO Dakar, Madame Guiomar Alonso Cano affirme la disponibilité de leur institution « à œuvrer pour la redynamisation des productions cinématographiques locales, qui, ajoute-t-elles ne sont moins que Bollywood numériquement avec Nollywood. »
D’où leur présence aux côtés de l’association Culture Waw dans son projet MobiCine Sénégal dont l’objectif spécifique est d’une noblesse capitale pour le septième art sénégalais dont le crédo est La transformation de l’accès et la distribution des films. Un projet rendu possible grâce au soutien du FIDC ( fonds international pour la diversité culturelle, Ndlr ).
Pour rappel MobiCINE vise à développer la distribution des films et l’accès au cinéma à Saint-Louis, Matam, Kédougou, Ziguinchor, Kaolack et Thiès grâce à un système de cinéma itinérant. Ce qui est une innovation à saluer et à encourager.
le projet cherche à autonomiser des jeunes entrepreneurs culturel sénégalais en travers des ateliers de formation et de déploiement d’unité mobile et leur gestion commerciale par le biais de groupement d’intérêt économique ( Gie ) durant une phase pilote d’un an par des jeunes exploitants issus des ateliers.
Il faut noter qu’il y a une réelle demande en matière de cinéma à travers tous le pays mais les initiatives pour le promouvoir en dehors de Dakar sont limitées, il est donc important avec une ferme volonté de transformer et de structurer la diffusion et l’accès au cinéma dans les régions.