La recrudescence des moustiques à Grand Yoff comme comme dans la plupart des communes de Dakar, la capitale sénégalaise, s’explique par l’insalubrité dont l’exposition à laquelle constitue la cause principale du paludisme.
« À l’approche de l’hivernage il est vrai qu’il y a une certaine recrudescence des moustiques dans la commune de Grand Yoff, ici au niveau de notre poste de santé nous avons enregistré deux cas de paludisme au mois de janvier », nous informe Oulimata Sagna Bakayoko, infirmière chef du centre santé de Grand Yoff.
Le Sénégal a pris les devants à l’instar des pays de la sous-région pour faire face à cette épidémie en mettant l’accent sur la prévention.
Paradoxalement les cas de paludisme sont rares puisque « tous les cas que nous avons enregistrés sont des cas importés des pays voisins » et cela malgré la recrudescence de ces insectes vecteurs de cette maladie.
Les populations quant à elles estiment que beaucoup de cas de paludisme sont isolés et les enfants et les adultes sont concernés, même si les premiers nommés sont plus exposés aux piqures de moustiques.
Si beaucoup de cas importés sont toutefois soignés au niveau des structures sanitaires locales « il se trouve également que les eaux usées ne sont pas des cas importés et la gestion de ces eaux usées, et de ruissellement qui sont responsables de la prolifération des moustiques et autres insectes nuisibles, n’est toujours pas efficiente », réagit Boubacar, un étudiant.
La gestion des eaux usées pose problème à cela s’ajoute aussi des pratiques inciviques des populations consistant à déverser des eaux savonneuses sur la voie publique.
Malgré les avancées notables dans la prévention et la prise en charge des paludéens, le Sénégal n’est pas venue au bout de cette lutte, gage d’une bonne santé publique, d’où la nécessité de poursuivre le combat sur bien des fronts.
Ibrahima Diallo
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