Responsable politique local de LDR Yessal de Grand Yoff, une jeune formation politique dirigée par Mamadou Diagne Fada, Bounama Sall est revenu largement sur la restructuration de Grand Médine, le dossiers de Kahalifa Sall, les travaux urbains de sa commune.
Senalioune.com : Comment avez-vous accueilli le verdict de la justice sur le procès du maire de Dakar ?
Bounama Sall : Nous ne pouvons conclure que c’est un procès politique, l’ambition présidentielle est la véritable caisse d’avance de la mairie de Dakar, mais on s’y attendait de l’emprisonnement de Khaliffa Sall, ça ne nous a pas surpris, la justice sélective doit, eux tous traînent des casseroles de grosses casseroles qui coûtent plus de cinq millions, prétextés comme motif de l’emprisonnement
Quel commentaire faîtes-vous sur le système de parrainage?
La politique de la chaise vide ne fera pas long feu, on a eu le courage de manifester notre désaccord face à cette question depuis que cela a été annoncé, maintenant je suis d’accord avec le parrainage si cela concernait exclusivement les listes indépendantes ou les mouvements citoyens ou politique, en épargnant les partis politiques. Soixante mille signatures pour vingt partis nous reviennent à plus de douze millions de signature, pour un délai soixante jour comment vérifier la véracité de ces signatures.
Au de la Patte d’oie, en tant conseiller municipal, vous n’êtes pas quand même déconnecté des difficultés des populations ?
Au niveau de pattes d’oie, les cas sociaux sont innombrables, la couverture maladie n’englobe pas, ne couvre pas les couches vulnérables, le manque d’implication des autorités est d’une absence insolente, toutefois en tant conseiller municipal c’est ma plaidoirie de tous les jours. Au niveau de la mairie nous avons plus de prérogatives, l’échec d’une mairie est relégable aux conseillers municipaux avant le maire. Dénoncer c’est tout ce qu’on peut faire. Alerter avant de s’indigner, c’est le rôle d’un vrai responsable politique.
Donc la mairie n’est pas à l’écoute des populations ?
La mairie fournit des efforts non négligeables en matière d’éducation il le lui concéder cela. Mais la crise scolaire est une réalité qui sape tous ces efforts, il faut oser le dire. Asc font leur devoir pour l’épanouissement des jeunes, maintenant que le conseil municipal, la mairie ne fait rien pour ces asc locales, pour preuve les subventions pour celles ci ne sont jamais versées, chaque année on prétexte des excuses, alors que les asc sont d’une importance capitale pour les populations en ce qui concerne l’assainissement par des initiatives culturelles éducatives et de divertissement toucher sensiblement les cœurs, elles ont, il ne faut pas le nier des bonnes performances qu’elles comptabilisent.
Grand Médine qu’en est-il du G.I.E ( Groupement d’intérêt économique, NDLR ) avec la restructuration de la localité ?
Des excuses rien que des excuses, pour la restructuration de Grand Médine, le cas Kahalifa Sall a handicapé cette restructuration, le maire et son cabinet n’ont pris aucune décision pour cette restructuration, 900 maisons, ça fait plus de douze ans que c’est une éternelle fuite en avant.
Où se trouve de l’autre part, les concernés s’entendent-ils ?
Effectivement le problème s’explique également par le fait que qu’il n’y a pas d’entente entre les populations d’une part et le manque de responsabilitéle de l’État. Mais à vrai dire le problème sera réglé par Grand Médine et non par l’État ou par la mairie, la cohésion dans les démarches pour la restructuration de Grand Médine doit être de mise.
Groupement d’intérêt économique ( GIE ) doit s’investir pour un meilleur cadre de vie aux populations de notre localité, à savoir Grand Médine.
En toute connaissance de cause tous les conseillers municipaux de la mairie ne méritent aucun autre mandat, car nous avons tous dévié de l’essentiel. Le leurre est que tous ont oublié les programmes de développement de proximité qui leur avait valu la confiance des populations locales.
Patte d’oie n’en finit toujours pas avec les cas de déguerpissement, qu’est-ce qu’il faut faire selon ?
Déguerpissement ce mot est le vocable commun des marchands ambulants. Leur concernant les propos sont à regretter, notre vision est tout autre. Le promoteur nous a montré une autre version du projet concernant le marché de pattes d’oie, malheureusement personne ne nous écoutait, là-dessus je pourrais me défendre, les populations n’ont pas daigné répondre à notre appel quant aux alertes que nous avions lancé relatives à ces dérives à n’en plus finir, on a interdit ici à Bounama Sall de participer à une réunion qui réunissait le conseil municipal, qu’est-ce que le préfet à fait, il n’a mimé mot, des saisies ont été faites ça et là au niveau de la justice. Le délai de livraison du marché est épuisé que voulez-vous ! Etonnez-vous ! Mais le maire n’a jamais interpelé le promoteur. C’est la détresse au niveau des populations.
Autre marché, marché celui de Grand, qu’est-il réellement sans langue de bois, est-ce que ce n’est pas vous qui empêchez les autres à y avoir un bilan ?
( Rires ). Je pense qu’il y a une gestion politique concernant le marché de Grand Médine en âme et conscience. Les infrastructures de proximité sont à saluer fussent-elles réalisées par un adversaire politique. Mais les tenants et les aboutissants sont tout autres. À notre niveau NDR Yessal, nous ne prononcerons sur cette question que lorsque des questions telles que l’impact socio-économique seront à l’ordre du jour du débat concernant le Marché de Grand Médine, de toute façon le marché de Grand Médine a toujours existé, restructuration ou pas.
Les compétences locales doivent se saisir des difficultés structurelles locales, en transcendant tous leurs clivages et antagonismes pour offrir un cadre de vie sein aux populations.
Propos recueillis par Ibrahima Diallo