Kofi Annan, un diplomate ghanéen à la voix douce, qui est devenu le septième secrétaire général des Nations Unies, se projetant ainsi que cette organisation comme conscience mondiale et arbitre moral malgré les déboires sanglants qui ont laissé des traces indélébiles, est mort ce samedi. Il avait 80 ans.
Sa famille l’a confirmé après une courte maladie, dans une déclaration de la Fondation Kofi Annan, basée en Suisse.
Récompensé par le prix Nobel de la paix en 2001, il a été le premier Africain noir à diriger les Nations Unies et a dirigé l’organisation pendant deux mandats successifs de cinq ans à compter de 1997 une décennie de remue-ménage un monde qui change.
Alors que le comité Nobel appelait le premier diplomate africain, Al-Qaïda a frappé New York et Washington, les Etats-Unis ont envahi l’Irak et les décideurs politiques occidentaux se sont tournés vers la mondialisation et la lutte islamique.
Un emblème, autant des défauts les plus enracinés du corps que de ses plus grandes aspirations, M. Annan a été le premier secrétaire général à être choisi parmi les fonctionnaires internationaux qui composent la bureaucratie des Nations Unies.
On lui attribua la revitalisation de ces institutions, élaborant ce qu’il appelait une nouvelle «norme d’intervention humanitaire», en particulier dans les endroits où les forces de maintien de la paix traditionnelles n’étaient pas en paix et, surtout, profondes inquiétudes à propos du corps exprimé par les conservateurs américains.
Son mandat a rarement été débattu et il a été comparé à Dag Hammarskjold, le deuxième secrétaire général, qui est mort dans un mystérieux accident d’avion en Afrique en 1961.
L’une de ses célèbres citations:
“A la fin du 20ème siècle, une chose est claire: une ONU qui ne défendra pas les droits de l’homme est une ONU qui ne peut pas se défendre.”
NYTIMES