La vente des vêtements d’occasion pendant cette période de forte chaleur accuse un certain engouement des populations de la classe moyenne sénégalaise, un moyen pour ses dernières de s’habiller bien et moins cher. Nous avons fait un tour dans quelques marchés de marché à la recherche de la friperie.
L’été s’annonce à Dakar la chaleur et la chaleur qui y prévaut amène les sénégalais à renouveler leur garde-robe. C’est la risée vers les marchands de vêtements seconde main.
Madieye marchand ambulant de son état excelle dans la friperie depuis son adolescence : « Je revends tout type de vêtements, pendant cette période de forte chaleur, les clients ont plus d’engouement pour les habits légers et de coton de préférence, donc l’ancien stock commandés pendant la fraîcheur est à liquider, c’est ma principale activité depuis dix (10) ans », nous confie-t-il.
« Les clients viennent au compte goutte », poursuit-il.
Un manque à gagner qui ne dissuade pas les nouveaux venus à l’image de Ismaël Barry pour qui la période d’étude de marché n’est pas encore épuisée pour se faire une idée nette : «Deux mois se sont écoulés depuis que j’ai commencé cette activité, c’est encore tôt pour conclure un déficit ou des profits », tempère-t-il.
Les rares clients que nous avons tenté d’aborder n’ont pas souhaité réagir quant aux raisons justifiant leur préférence des vêtements usagés au prêt-à-porter.
La plupart de l’offre vient des pays européens, des États-Unis d’Amérique ou encore du Canada, le ballon de 45 kilogrammes est vendu aux détaillants à Dakar entre 35.000, 60.000 et même 70.000 francs CFA selon la provenance et la qualité du contenu.
Une manne financière qui se partage une belle brochette d’immigrés sénégalais appelés communément Modou Modou.
En 2008, prétextant une éventuelle menace de ces produits usagés sur la santé économique du pays et sur celle sanitaire des consommateurs, le président Abdoulaye Wade avait émis la volonté d’interdire cette exportation au Sénégal, face au tôlé que cette mesure avait suscité dût taire l’affaire.
Sauf que vingt ans après l’histoire si l’on qu’il y a à peine un mois que le numéro des Yankees le président Donald Trump a mis en garde les pays africains qui seraient tentés de revoir l’importation des vêtements de seconde main des États-Unis.
Comme pour dire que la vente de ses produits profitent mieux aux pays producteurs au détriment des pays de desserte.
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