Son recueil des quatre nouvelles primé, le jeune Alpha Alimou Sow reçoit le premier prix parmi tant d’autres lauréats arrivés après lui, un chèque symbolique de 500 euros et un séjour à Abidjan, pour assister au Salon international du livre, au mois de mai prochain.
Et voilà chers lecteurs, le lauréat du Premier Prix du Concours littéraire international Williams Sassine édition 2018 organisé par le Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD). Prix reçu cette après-midi du vendredi 9 février des mains du Professeur Djibril Tamisir Niane devant un jury international présidé par Véronique Tadjo, et un aréopage de personnalités. Un honneur, un exemple à suivre à la jeunesse africain. Le Pr Djibril Tamsir Niane, qui a été le proviseur de William Sassine au lycée de Donka, a lui aussi témoigné sur l’homme. Tout en félicitant les initiateurs de ce prix.
Après l’allocution du ministre de la Culture, le président de l’Association des écrivains de Guinée, Lamine Capi Kamara, a salué cette belle initiative, et en a profité pour apostropher les autorités de ce pays, afin qu’elles daignent enfin célébrer les valeurs guinéennes de leur vivant, pour rompre avec cette manie guinéenne de ne fêter les gens que lorsqu’ils ont rendu l’âme, autour de leur cercueil, au Palais du peuple, lors d’un symposium. Le jury du prix, présidé par l’Ivoirienne Véronique Tadjo, grand prix littéraire d’Afrique noire 2005, aura reçu au total 64 nouvelles, venues de Guinée et d’ailleurs ; des textes de 10 à 20 pages, allant d’une citation de Williams Sassine : « On a tellement de réalités qu’on n’écrit pas avec l’imagination […] Il suffit d’ouvrir sa porte, il suffit de faire cent mètres dans la rue pour que vous voyiez des choses qui défient l’imagination ».
« Ce prix littéraire vise à encourager l’écriture, à valoriser la littérature guinéenne et africaine, tout en rendant hommage à l’auteur dont il porte le nom »
Alimou Diallo est un jeune guinéen dont la passion pour l’écriture a toujours été « un amour d’enfance ».
La fondatrice du CIRD, Safiatou Diallo, s’adressant à l’assemblée, a rappelé que Sassine mérite cet honneur qui lui est rendu avec ce prix posthume. Son centre se place résolument dans le soutien aux œuvres de l’esprit et à la promotion de la littérature car « ce prix littéraire vise à encourager l’écriture, à valoriser la littérature guinéenne et africaine, tout en rendant hommage à l’auteur dont il porte le nom », a-t-elle déclaré.
Dans un contexte francophone africain où la promotion de la jeunesse pose problème, où l’angouement pour la lecture est laissé en rade, où les centres de documentations sont quasiment inexistants, l’édition peut être considéré comme un prestige. Alors que c’est un impératif de formation intellectuelle de qualité. Sans lequel l’éducation demeure une utopie.