Le trafic illicite du gaz butane est donc réel à Dakar, la capitale sénégalaise. Ce produit qui constitue cependant la première source de combustion des ménages au Sénégal.
Si son prix d’achat a été revu à la baisse, il n’en va pas de même pour sa durée de consommation, c’est le regret de certains chefs de famille.
« J’ai bien constaté ça, en temps de chaleur notre bonbonne de gaz pouvait faire jusqu’à 25 jours contre 14 en temps de fraîcheur », se plaint ce père de famille sous le couvert de l’anonymat.
Contrôleur de son état dans un dépôt de ce produit énergétique, Ibrahima Fall reconnaît l’existence d’un procédé de fraude développé par certains distributeurs : « C’est souvent les charretiers qui sont responsables de ces pratiques frauduleuses, ils le font lors de la livraison à travers les bouteilles vides échangées en retour, en plus du caractère illégal de ce deal, il y a danger de mort en faisant recours à ce procédé », met-il en garde.
Malgré les efforts de la police judiciaire, l’absence de dispositions conjointes des professionnels de ce secteur explique la survie de ce trafic éhonté : « Il y a eu beaucoup d’arrestation depuis que l’information a été véhiculée, sauf que dans ce secteur le manque de sérénité et de solidarité, un distributeur licencié d’un depot est automatiquent repris dans un autre sans enquête de moralité », ajoute une autre source sous le couvert de l’anonymat.
En dépit l’ignorance des risques pourtant mortels que peuvent encourir les trafiquants de ce produit qui est le gaz butane, le manque de mesures conjointes entre les professionnels de ce secteur, sont autant de facteurs qui empêchent l’éradication de ce trafic mafieux.