Les sénégalais réagissent avec une divergence d’angles de vue suite au crash d’un hélicoptère de l’armée revenant de Ziguinchor après le transport d’une dépouille du frangin d’un ministre de la république. Nous avons recueilli leur état d’âme. Une réponse revient naturellement : Pourquoi le Sénégal, un exemple de stabilité sociale connaît-il de plus en des drames qui ne disent pas leur nom.
senalioune.com a tendu le micro à quelques-uns de nos compatriotes qui n’en reviennent toujours pas.
Certains sénégalais sont persuadés du fait du sous-équipement de notre armée même s’ils saluent au passage le professionnalisme de nos Jambaars.
« Je pense que la vétusté de la flotte aéronavale sénégalaise est à d’origine de ce crash, si crash il y a parce que la piste criminelle n’est pas à écarter, même si le professionnalisme de nos hommes en uniforme sont loués au-delà du Sénégal », soutient un citoyen sous le couvert de l’anonymat.
Nombreux sont nos interlocuteurs qui ont pointé du doigt l’État du Sénégal sous prétexte que le gouvernement était au parfum de cette menace. C’est comme si les prémisses de cette déconvenue meurtrière étaient sensibles, s’interrogent certaines de nos sources.
« J’étais à Missirah ( lieu où s’est produit le drame ) il y a une semaine, mais durant tout notre trajet jusqu’à Sedhiou nous avons croisé des blindés de l’armée, c’est comme si c’est à peine si la zone ne me semble pas militarisée, je suis persuadé qu’il y a anguille sous roche, ce drame me laisse dubitative », nous confie une source qui utilise régulièrement l’axe Fatick / Sedhiou.
« Je pense que le Sénégal est sous menace terroriste, tout est attribué à dessein à des boucs-émissaires tels qie le mouvement indépendantiste casamançais ( MFDC ) ou à je ne sais quoi, mais ceux à qui incombe la sécurité nationale doivent s’investir à garantir la sécurité à nos compatriotes.
Alors que beaucoup de sénégalais passent la vie à trépas parce que leurs revenus leur permettent à peine d’acheter une plaquette d’antibiotique bon marché, que certains sénégalais même inertes ont ont droit à des honneurs qui coûtent la cagnotte au trésor national.
« Nombreux patients se trouvant être des sénégalais lambdas attendent avec désespoir une évacuation sanitaire d’urgence, mais succombent de leurs maladies, faute de soins médicaux, regrette Mame Cheikh, un citoyen que nous avons rencontré près de l’hôpital général de Grand Yoff ( Hoggy ).
Avant d’exacerber sa colère : « Ces patients ce sont nos femmes enceintes, des malades aux pathologies incurables au Sénégal ou des personnes vivant avec une insuffisance rénale chronique, mais la question de leur prise en charge, ou évacuation à Dakar ou à l’étranger, passe souvent comme une lettre à la poste, c’est regrettable », s’indigne notre interlocuteur.
Dans un contexte sous-régional de terrorisme, la sécurité civile devient une denrée rare. Une situation qui aujourd’hui installe la psychose au sein des populations et qui favorisée d’une part par la porosité de nos frontières territoriales et de l’autre le manque d’effectifs militaires adéquats pour faire face face à l’instabilité galopante. Briser l’omerta devrait être, dans ce cas, le fer lance de la presse.