Les Guinéens sont de nouveau dans la rue ils exigent de l’État le maintien du prix du carburant à 8000 francs guinéens. Le litre d’essence qui était fixé à ce prix est revu unilatéralement à 10.000 francs guinéens par le premier Kassory Fofana à qui les forces sociales regroupées au sein de la société font porter ke chapeau de cette hausse « fantaisiste. »
Du rond-point de la Tannerie à l’esplanade du Palais du peuple les Guinéens sont sortis massivement montrer leur mécontentement à leur gouvernement qu’ils accusent de manquer de compassion à leur égard.
Hier déjà l’esprit de la ville morte avait été relativement observé par les Conakrykas initié par les principales centrales syndicales du pays.
Cette marche a été un succès si l’on sait qu’en Guinée toutes les manifestations même pacifiques sont émaillées de violences qui finissent souvent dans le sang et la destruction des biens publics mais aussi privés.
Déjà depuis une semaine sur les réseaux sociaux cette hausse du prix du carburant fait l’objet de vives réactions des internautes sous le hashtag #8000CESTBON.
Toutefois hier pendant le journal télévisé du soir de la télévision nationale guinéenne, le ministre en charge des hydrocarbures qui faisait mention, suite au couloir de négociations ouvert par la Primature avec les syndicalistes, d’une proposition à 9000 francs guinéens. Chose que les syndicalistes n’ont pas prêté ouïe. D’où la marche dite de la survie d’ aujourd’hui.
Dos au mur, l’Etat est partagé entre son égo de refus de maintien du prix du carburant à 8000 francs et la confrontation avec les forces sociales, un enlisement qui pourrait bien découler d’une situation de récupération politique déjà que les menaces brandies par le chef de file Cellou Dalein Diallo de l’UFDG ( Union des forces démocratiques de Guinée, Ndlr ) et ses pairs de l’opposition guinéenne tels que Elhadj Papa Koly Kourouma du PARTI GRUP ( Générations pour la Réconciliation, l’Union et la Prospérité, Ndlr ), ou le Docteur Makanera Kaké le porte parole de cette opposition sont toujours pressantes.
Lors de la dernière crise entre l’État guinéen et le Slecg ( syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, Ndlr ) dirigé par Aboubacar Soumah la partie gouvernementale avait abdiqué en acceptant les revendications exposées par cette centrale syndicale face aux velléités politiques post électorales qui avait suivi les résultats issus des locales du 4 février qui n’ont été que suspendues et non levées.
Il faut rappeler que Alpha Condé est vu en Guinée comme le maître du jeu politique, ceci dit que les analystes politiques et politologues locaux le présente comme le boulanger, ces derniers qui lui prêtent l’habileté de déplacer les crises et non de trouver des solutions durables d’où l’ incessante confrontation entre son gouvernement et les forces vives de la nation qui comprennent la société civile et l’opposition républicaine du pays.
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