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Les recettes des mariages éclairs au Sénégal

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S’il y a une réalité qui a cours au sein de la société sénégalaise et qui mérite à bien des égards des interrogations sociologiques c’est bien entendu les mariages éclairs. Le mariage étant une question transversale, accorder une plume aussi modeste soit-elle à une telle question comme norme sociétale nous amène à une remise en question globale.

Répondre donc à cette interrogation, pardon, à ces interrogations relative (s) au mariage, revient à en trouver d’autres examens de conscience encore plus larges. L’interrogation principale est de convenir d’abord à une évidence majeure : la dépravation de nos valeurs est le lit de ce phénomène dit de « mariages éclairs ».

“ Le mariage devient l’officialisation d’un long un flirt entre deux personnes de sexe opposé. Scellé par un consentement mutuel entre Lui et Elle. Selon que Lui ou Elle soit [ PRESENTABLE ] ”

Il va sans dire que les considérations matérielles ou les prestiges des familles aux belles demeures semblent, aujourd’hui, dissoudre la sacralité du mariage.

Dans la société africaine en général, et sénégalaise en particulier, le mariage était l’union de deux familles. De nos jours tout porte à croire que nous assistons au fait contraire. Le mariage devient l’officialisation d’un long un flirt entre deux personnes de sexe opposé. Scellé par un consentement mutuel entre Lui et Elle. Selon que Lui ou Elle soit « Présentable » financièrement. Ou selon que la silhouette de Lui soit un corps athlétique de rêve de Lui ou encore les rondeurs de Elle soit des muses.

Dans la société africaine en général et sénégalaise en particulier, la cérémonie de mariage était l’occasion de promouvoir les valeurs culinaires traditionnelles. Dont la prestation était réservée aux mains novatrices de nos braves mamans.

Sous l’effet de ce que nous appelons avec fainéantise aujourd’hui modernité ceci devient le marché de petits promoteurs de l’evementiel et les pâtisseries à l’occidentale. Le mariage est désormais un appel d’offre et ce sont les entreprises de l’événementiel qui sont chargées de l’exécution.

C’est pourquoi nos enfants apprennent les premiers dans les crèches à nourrissons. Pour passer leur adolescence dans les clubs pour adultes. Et nos soeurs perdre leur virgi… dans la banquette arrière de la voiture de leur petit ami.

Les recherches que nous avons menées sur l’exemple d’un ensemble de rituels comprenant la grande célébration du mariage chez les Serrères nous a conduit à trouver un contraste entre le mariage traditionnel et le mariage modernisé au sein de ce groupe communautaire.

Le mariage au Sénégal est avant tout une alliance entre deux familles. Aujourd’hui la forme s’est modernisé mais le fonds reste inchangé. D’autant plus que le mariage sénégalais est toujours civil, religieux et coutumier.
Cette phase du mariage comprend les premières démarches de la famille du futur époux. Pendant une semaine celle-ci va visiter la maison de la promise avec cadeau, un bouc que se pargtagerons exclusivement les jeunes de cette famille. L’animal sera cuit avec et du sel sans huile et sans épices, la viande de chèvre sera cuite avec de l’eau et du sel. Tard dans la nuit, les jeunes de la parenté du futur conjoint iront chercher sa femme avec ses effets personnels pour l’emmener chez son mari. Tenu compagnie par ses proches et de ses amis, le prétendant attendra sa future femme. Il se vêtira des pagnes noirs à cette occasion. La femme, de son côté, va se contenter de deux autres pagnes blancs, l’un pour cacher son visage qu’elle ne dévoilera que lorsqu’elle sera près de son bien-aimé, et l’autre pour cacher ses hanches.
La rencontre avec les sages est très importante dans traditionnel sénégalais. Les notables du village vont se rassembler autour d’un arbre spécialement choisi, et les marabouts formulent des prières l’avenir au pied de l’arbre. Ce rituel va avoir pour objet d’accorder leur bénédiction au jeune couple. A la fin de la journée du mariage, les sénégalais utilisent une calebasse pour abreuver les invités composés essentiellement des parents et proches des deux familles. La calebasse est un gros légume scindé en deux à peau épaisse qui sert de récipient. La mariée le remplit d’eau et sert les invités présents à boire. Ces derniers boiront tout à tour dans cette calebasse. La mariée devra garder ce genre de citrouille jusqu’à la mort, et elle sera utilisée lors des fiançailles des futurs enfants.
Pendant la semaine qui suit la célébration du mariage, la mariée ne sortira pas de sa nouvelle demeure, au terme de ces sept jours elle partira de la chambre nuptiale très tôt pour aller au puits ou au point d’eau le plus proche. Sa nouvelle famille l’accompagnera et la supportera par des cantiques. Elle portera le pot sur sa tête tout au long du trajet. Au puits, la mariée puisera trois fois de l’eau. Retournée à la maison, elle va donner à boire aux enfants et aux grands-parents du contenu de son pot. C’est seulement après qu’elle sera apte à reprendre les tâches ménagères à elle réservées.
Ce même jour, elle va partir chez ses parents pour y remettre son panier à linge. Cette dernière étape symbolise la séparation finale de la mariée avec son ancien environnement. Elle y passera sa journée et reviendra chez son époux pour de bon.
Durant les 7 jours de célébration de l’union, chants, musiques et danses vont animer les soirées. Lors du grand festin où son rassemblées les deux familles, le « tieboudiène » sera le plat à servir aux invités.
La boisson par excellence servie est le jus de gingembre aux vertus aphrodisiaques. Lors du grand festin le riz gras appelé communément « le tieboudiene » sera le repas des deux familles accompagnés leurs proches.

Nous avons vu comment on célébrait le mariage chez cousins Serrères ce qui identique à quelques différence près à beaucoup de communautés linguistiques de nos nations nègres.

Aujourd’hui au Sénégal comme dans la plus part de ces nations nègres, tout est importé.

Importé, le système éducatif

Importé, le système administratif

Importé, le style vestimentaire

Importées, les manières de vivre et de
mou…

Importées, les raisons de vivre en mari et femme

Importées nos aires ( lieux de culte, lieux d’apprentissage, nos infrastructures de sport et de culture)

Importées, nos aises ( nos différentes formes de réjouissances socioculturelles )

Importé…