Très prisées pendant cette période de pénitence, les dattes constituent l’essentiel des petites gourmandises pendant ce mois de Ramadan, le plus souvent revendues à la sauvette ou aux trottoirs dans des sachets de 250, 500 g ou 1 kg.
Fruit divin par excellence car aliment complet, les dates sont produites pour la plupart dans les pays musulmans arabes, en l’Arabie Saoudite notamment.
Si son importation et sa commercialisation au Sénégal et sont très lucratives au niveau des grands commerçants, les petits détaillants tels que les vendeurs à la sauvette se frottent cependant ne sont pas laisses en reste.
C’est du moins le constat que nous avons fait dans la plupart dans les marchés ainsi qu’au niveau des grands trafics routiers de Dakar la capitale sénégalaise.
« Nous achetons la caisse de dattes à raison de 9000 francs CFA la revente peut nous prendre des fois jusqu’à 3 jours au trottoir ou aux alentours des habitations », nous confie Keba Mbaye.
Le marché et le trottoir ne suffisent pas pour exposer leurs produits. Malgré tout ce que cela constitue comme danger, ces jeunes sont obligés de courir après les véhicules au niveau des grands trafics.
« Beaucoup de sénégalais sont pris au piège dans les bouchons donc bon nombre parmi eux ne parviennent pas à prendre le repas de la coupure du jeûne à domicile à temps, c’est pourquoi l’après-midi 2 heures avant la coupure du jeune je fais la sauvette au niveau de l’autoroute pour proposer mes dattes aux automobilistes », nous informe Babou, une caisse et des sachets de dattes en main.
Malgré une journée chargée certains automobilistes ne manquent tout de même pas à jouer le bon samaritain à l’égard de ses vendeurs à la sauvette, pendant que d’autres sont plutôt concentrés sur le volant de leur véhicule.
« Il y a des automobilistes qui nous regardent avec indifférence tout comme il y a des automobilistes qui, sourire à l’appui, nous disent même de garder la monnaie après qu’ils aient acheté 1 kg de dattes », poursuit notre interlocuteur.
Ils sont également nombreux les usagers de la route qui pointent du doigt ces jeunes vendeurs à la sauvette d’être à l’origine à bien de troubles dans la circulation.
« Beaucoup de nos amis automobilistes s’arrêtent en pleine circulation pour acheter des marchandises ce qui est à l’origine de certains bouchons », affirme Amadou Bathily, très remonté contre ces marchands ambulants.
Une dame dans le même véhicule n’a pas hésité de deverser sa bile sur votre reporter en ces termes : « Grand, je m’adresse à toi, même toi ce que tu es entrain de faire là peut provoquer un trouble à la circulation tu aurais dû aller à la station service la plus proche interviewer les gens…, tu dois laisser notre chauffeur nous sommes pressés de rentrer à la maison. »
Ces vendeurs à la sauvette que nous rencontrons le plus souvent dans les grands trafics sont des jeunes sénégalais issus des milieux défavorisés ou du monde rural venus, vénus à Dakar gagner leur vie dignement.