Reporters Sans Frontières(RSF) vient de publier son rapport pour l’année 2018 sur la liberté de la presse dans le monde, où il tire sur la sonnette d’alarme en mettant en évidence « une dégradation de la liberté de la presse profonde et préoccupante » générale observée depuis quelques années.
La Mauritanie se trouve incluse dans cette tendance générale observée par RSF, car elle vient de perdre 17 points dans ce nouveau rapport, tout en conservant sa première place dans le monde arabe.
Cependant, la situation de la Mauritanie en matière de liberté de presse, sanctionnée par la perte de 17 places en un an, s’explique par plusieurs éléments à savoir :
L’arrestation et placement sous contrôle judiciaire de certains acteurs des médias dans l’affaire Aziz-Bouamatou ;
La condamnation à la peine capitale du blogueur mauritanien Mohamed Ould M’kheir, qui a été sauvé par arrêt de la cour suprême en fin 2017, et son sort se trouve toujours dans les mains des autorités.
D’autres turbulences ont succinctement affecté la presse mauritanienne, comme la fermeture de la quasi –totalité des radios et télévisions privées, faute de paiement des redevances. Une situation qui renvoie les entreprises de presse à un environnement déprimant.
Par ailleurs, le recul de la Mauritanie dans le nouveau classement de RSF est aussi dû aux arrestations arbitraires et aux emprisonnements d’opinions politiques…