A l’issue de leur manifestation marquant la fête internationale du travail célébrée hier, mardi 1er mai, les représentants des centrales syndicales ont procédé à la remise de leurs cahiers de doléances au président de la République, Macky Sall. Le chef de l’Etat leur a réitéré la «disposition du gouvernement à satisfaire leurs revendications à travers le dialogue social».
Comme à l’accoutumée, les centrales syndicales ont fait part au président de la République, Macky Sall, les revendications des travailleurs hier, mardi 1er mai, à l’occasion de la fête internationale du travail. Venu présenter leurs cahiers de doléances, les secrétaires généraux des centrales syndicales ont invité le chef de l’Etat à renouer le fil du dialogue, surtout en ce contexte marqué par l’ébullition du front social.
Parmi ces doléances, figurent le respect des accords signés avec le gouvernement, le respect des droits des travailleurs, la lutte contre le chômage et une meilleure implication des entreprises sénégalaises dans le développement et aussi l’exécution des marchés publics. Les syndicalistes disent également en avoir assez des violations des droits et libertés des travailleurs, de la faiblesse des revenus, des facilités de licenciement, des arriérées de salaires etc.
Prenant la parole, Macky Sall a d’abord salué les «avancées notées» dans l’amélioration des conditions des travailleurs. «Face à la forte demande sociale, surtout dans ce contexte préélectoral, le gouvernement a constamment exprimé sa disposition à satisfaire les revendications syndicales, en témoigne l’accord signé avec les enseignants», dit-il.
Dans le même ordre d’idée, Macky Sall a cité les programmes mis en œuvre pour la protection sociale. «J’en appelle les syndicalistes au sens de responsabilité pour construire une paix sociale durable et propice à la productivité du travail», lance-t-il à l’endroit des syndicalistes. Et de les appeler à poursuivre la «dynamique de concertations permanentes et inclusives».
PAS DE REPRENEURS A LA SAR, MAIS UN NOUVEAU ACTIONNAIRE : LOCAFRIQUE
En guise de réponse aux revendications des syndicalistes, le président Sall s’est fait un point d’honneur à travailler pour la paix sociale et pour la relance de l’économie nationale.
Revenant sur les cas des deux enseignants du lycée John Fitzgerald Kennedy de Dakar restés cinq (5) ans sans salaires pour «avoir déchiré devant le censeur les emplois du temps qui leur étaient fixés», il appelle ces derniers à rejoindre leurs affectations au ministère de l’Education pour dépasser la crise.
Au sujet de la Société africaine de raffinage (Sar), Macky Sall lève un coin du voile. «Il n’y pas de repreneurs, mais un nouveau actionnaire qu’est Locafrique. Et l’Etat du Sénégal reste majoritaire, à 46%», a-t-il déclaré. Et d’ajouter: «nous surveillons ce qui se passe à la Sar, elle ne disparaitra pas et on va poursuivre les efforts pour que d’ici 2021, le Sénégal soit capable d’avoir un outil de raffinage moderne, avec la découverte du pétrole et du gaz».
VERS UNE AUTRE FORMULE POUR LA MAISON DE LA PRESSE
S’agissant de la revendication portée par le secrétaire général du Syndicat des professionnelles de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), Ibrahima Khaliloullah Ndiaye, le président de la République rassure quant à l’application de la loi portant Code de la presse et réitère son engagement à moderniser l’Agence de la presse sénégalaise. Quant à la Maison de la Presse qui constitue une «pomme de discorde et dont la gestion reste à désirer», Macky Sall promet de lui trouver une autre formule.
sudonline