L’Algérie et la Mauritanie ont officiellement ouvert dimanche, 19 Août un point de passage à la frontière entre les deux pays, un premier depuis leurs indépendances respectives.
Ce premier poste frontalier se situe entre Tindouf (Algérie) et Choum (Mauritanie), deux localités proches du Sahara occidental. Le point kilométrique K-75 distant de la ville de Tindouf, a été choisi comme point frontalier qui reliera Tindouf à la ville mauritanienne Zouérate.
La frontière entre les deux pays, longue de 460 kilomètres, est la plus courte pour chacun d’entre eux.
Cette région désertique, longtemps connue comme un repaire de trafics et de mouvements de combattants de groupes armés, a été déclarée côté mauritanien zone militaire fermée à la circulation des personnes.
Aujourd’hui, son ouverture reste bénéfique pour les deux pays pour booster les relations économiques et commerciales entre eux.
Toutefois, selon les informations relayées par les médias, ce point de passage qui a coûté à l’Algérie 1.150.000.000 de dinars, soit 8,5 millions d’euros, est composé de 49 unités préfabriquées, dont 46 bureaux destinés aux formalités d’entrées et de sorties depuis l’Algérie et la Mauritanie, quatre aires de stationnement pour les véhicules en plus de locaux destinés au repos du personnel.
Le ministre mauritanien de l’intérieur, Ahmedou O. Abdalla, estime que ce point de passage terrestre faciliterait la coopération en matière de sécurité dans la lutte contre l’immigration clandestine et la criminalité transnationale organisée.
Son homologue Algérien, Nourredine Bedewi quant à lui affirme que ce point permettra à la fois à favoriser la circulation des biens et des personnes entre les deux pays et de sécuriser la zone frontalière commune.
A rappeler que les ministres de l’intérieur les deux pays avaient signé en 2017 à Nouakchott un accord pour l’ouverture de ce point de passage, dont l’objectif est de faciliter la circulation des personnes et des biens, l’intensification des échanges commerciaux, le désenclavement des populations de cette zone frontalière,
Il s’agit en d’autres termes de créer une dynamique forte pour les échanges entre les deux pays afin d’impulser une nouvelle dynamique économique et commerciale.