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Mauritanie : Bouamatou et ses ambitions présidentielles

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BOUAMATOU

Le richissime mauritanien, Mohamed Bouamatou est dorénavant l’homme qui vole le sommeil du président Oul Abdel Aziz même quand le Raïs est en vacances présidentielles.
Toujours dans le viseur de son cousin germain, Bouamatou et son ombre se faufilent partout, comme une graine de sable dans le couscous.

C’est désormais à visage découvert que Bouamatou, monte au front contre le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz qui envisage finalement de briguer un troisième ma ndat.

En effet, dans un « appel à la résistance contre la tyrannie » qu’il vient de publier tout récemment, le désormais opposant en exil lance un appel qui ressemble bien à un mouvement politique qui a déjà son mot d’ordre tout trouvé, « tout sauf la dictature ».

En riposte au pouvoir Azizien, contre un troisième mandat envisageable ; Bouamatou affirme dans une sortie politique qu’il a effectué pour la première fois la semaine dernière ; que son pays verra un changement bientôt. Ce qui confirme selon certains observateurs, les ambitions présidentielles que certains analystes prêtaient depuis belle lurette au richissime.

Devenu la lune des quotidiennes mauritaniennes depuis qu’il se considère exilé politique, Bouamatou empêche le président Ould Abdel Aziz de dormir. L’ombre du cousin germain du Raïs s’apercevait partout .Derrière le langage fleuri de certains organismes des droits de l’homme, entre les lignes des éditoriaux salés d’un journaliste gauchisant, l’activisme d’un front uni de l’opposition ou encore les rapports d’un organisme comme Sherpa de William Bourdon dont l’une des correspondances épistolaires est explosive. Partout, l’ombre du grand homme d’affaires plane, s’invitant dans les conversations, les séances de thé, les valises diplomatiques. Comme qui dirait l’ombre de Martial dans Une vie et demie de Sony Labou Tansi.

Réfugié au Maroc, annoncé à Paris, fêté à Bruxelles, bivouaquant à Dakar, l’homme d’affaires, reconverti progressivement en opposant, ne dispose pas d’une armée face à ce Général qu’il avait aidé et financé pourtant lors de sa première campagne présidentielle, mais plutôt d’une cour diverse et comprenant toute catégorie de mauritaniens.

Entre des poursuites, des perquisitions, des biens gelés pour diminuer l’influence du richissime, le patron de BSA, le pouvoir envisage à tout prix de mettre la main sur l’homme d’affaires. Une histoire soi-disant de règlement de compte qui ne dit pas réellement son nom.