L’ex président Ould Abdel Aziz pourrait être contraint, dans les jours à venir, à se présenter devant la justice dans le cadre de l’enquête sur la gestion des biens de l’Etat pendant les 11 ans qu’il était au pouvoir. L’ex président est alors appelé à la barre pour répondre aux questions liées à l’affaire.
En effet c’est lors d’une conférence de presse tenue, lundi, 20 avril dans les locaux de l’Assemblée nationale, que les parlementaires annoncent l’audition prochaine de l’ancien président, sur sa gestion pendant les onze années où il était au pouvoir.
Ce, après avoir interrogé les personnalités du régime de l’ancien chef de l’État dont les 3 Premiers ministres.
L’ancien président, certainement qu’on le convoquera parce que quand même il a été responsable de ce pays pendant près d’une douzaine d’années. C’est la commission qui va juger le moment de sa convocation. Et c’est un travail parlementaire. Et le droit accorde au Parlement le droit de contrôler toute action gouvernementale qu’elle soit en cours ou qu’elle soit passée », explique Lemrabott Bennahi, parlementaire et porte-parole de la commission.
Une procédure à laquelle l’ancien homme fort mauritanien ne s’oppose pas, en confiant qu’il est prêt à témoigner. Selon une source concordante.
La commission doit achever son travail dans deux mois et le délai sera respecté pour Lemrabott Bennahi : « Sur les dossiers qu’on a, on a beaucoup d’informations. Et nous pensons qu’on peut déjà penser à rédiger notre rapport sur ce sujet-là. Il nous reste maintenant à le compléter par les sujets sur lesquels on a élargi. »
Parmi les nouveaux dossiers de l’enquête, les parlementaires vont se pencher sur la gestion de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) et sur la gestion de la Société mauritanienne d’électricité (Somelec).
Sans mentionner la construction et la gestion d’un terminal à conteneurs au Port de Nouakchott qui fait polémique depuis que la commission a commencé son travail.
Dès son ascension au pouvoir l’ancien président a promis une lutte sans relâche contre la corruption dans le pays en l’inscrivant comme l’une de ses priorités.
Mais, depuis son départ de la présidence de la République, pas un jour ne passe sans que Ould Abdel Aziz ne voie son nom lié à une affaire de corruption.