Au moment où les yeux du gouvernement sont rivés sur le sommet de l’UA qui enregistre énormément de dépenses entre réfection et construction de nouvelles infrastructures en vue d’une belle image de la capitale, la situation alimentaire du pays reste préoccupante dans certaines zones du pays. La tendance générale est, malheureusement, à éluder une problématique intimement liée, notamment à la situation pastorale.
Au niveau de certaines zones du pays, à l’Est et au centre, la situation pastorale augure une catastrophe, selon certains observateurs.
Ce, malgré l’enveloppe des 41 milliards d’ouguiyas (soit, 98 millions d’euros) mobilisés par le gouvernement, pour subventionner les prix de l’aliment de bétail et réaliser des forages dans certaines zones reculées du pays.
Ce qui laisse penser pour certains que ces fonds n’ont rien aboutit pour alléger les effets de la sécheresse.
L’opposition mauritanienne avait déjà lancé un SOS en direction des pays voisins pour venir en aide aux éleveurs considère que le gouvernement n’a fait que « fausser les calculs des citoyens en leur faisant rater l’occasion de s’auto approvisionner à temps ».
De ce fait, elle renouvelle sa demande à l’ONU, aux organisations internationales et aux pays amis afin de reconsidérer la situation pour apporter leurs soutiens face à cette « catastrophe naturelle ».
A rappeler que la Mauritanie connait cette année l’une de ses plus sévères sécheresses à cause du déficit pluviométrique enregistré pendant la saison passée.
A souligner par ailleurs, que le secteur de l’élevage représente 10% du PIB et mobilise 75% de la population. Sur ce, le pays compte environ 2 millions de bovins, 1,5 million de camélidés, 12 millions d’ovins et 8 millions de caprins.