Pas question que des observateurs internationaux viennent en Mauritanie pour superviser les prochaines élections ( 2018-2019). C’est le message, selon Sidi Mohamed Ould Maham, président de l’UPR, du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui fait savoir que la Mauritanie a « pleinement confiance à son système électoral. Donc le pays n’a pas besoin de l’ingérence d’observateurs internationaux ».
En effet, cette position a été exprimée dimanche, 22 avril dans un tweet posté par le président de l’UPR(parti au pouvoir), Ould Maham qui tenait à préciser que la position du président Ould Abdel Aziz reste intacte.
Le chef de l’UPR a précisé que si les observateurs viennent de leur propre initiative ou sur invitation d’une autre partie, ils ne seront pas empêchés de faire leur travail, mais l’argent du peuple ne sera jamais dépensé pour leurs séjours et frais dans le pays, car dit Ould Maham, « leur venue n’est pas nécessaire, ni souhaitée ».
Une situation qui risque de mettre le pays des mille poètes dans une impasse politique, car l’opposition qui se regroupe pour la plupart en Front National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), prédit les élections de confrontations, si le président persiste sur cette position.
D’après Ould Mouloud, président du FNDU « le pouvoir veut faire les élections de façon unilatérale et sans aucune garantie de transparence. Notre réponse à cela c’est que nous sommes décidés de participer aux élections. Et nous sommes décidés à se battre pour le respect de la transparence. Si le pouvoir persiste dans sa voie unilatérale nous irons à des élections de confrontations. Et ça c’est dangereux par rapport au tournant décisif que prendra la situation du pays.
Dans un point de presse tenu samedi, 21 avril par le FNDU, le chef de file de l’opposition, a précisé que l’invitation immédiate des observateurs internationaux pour superviser les élections, reste l’une des conditions du FNDU pour des élections apaisées.
A rappeler que les élections municipales et législatives sont prévues en Mauritanie pendant l’année 2018 et une élection présidentielle y sera organisée l’année suivante.