Le dossier judiciaire de feu Souvi Ould Cheine, qui suscite une vive interaction de l’opinion publique, des partis politiques et même des officiels, ne pouvait aucunement être traité à la légère et avec mépris des revendications des parents de la victime et des défenseurs des droits de l’homme de tout bord.
L’entrée des officiels et des religieux dans cet élan de solidarité pour que la justice soit rendue au plus vite, était tellement forte qu’elle a occulté un autre dossier judiciaire qui occupait le devant de la scène, à savoir celui du dossier de la décennie de corruption, dans lequel, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz est poursuivi pour enrichissement illicite, blanchiment d’argent entre autres chefs d’inculpation
Raison pour laquelle, devant l’impatience des mauritaniens et leur disposition à battre le macadam, les autorités judiciaires n’avaient pas le choix pour solder au plus vite cet épineux dossier planté à leur pied, se mettent sans attendre à lui trouver une issue « satisfaisante et apaisante » en moins de 24 heures seulement.
C’est dans cette ébullition que le parquet général a inculpé ce lundi 20 février le commissaire de police Moctar Sidi Sidou et trois policiers du meurtre de l’activiste Ould Cheine
Trois autres flics de la police judiciaire, relevant du commissariat de police 2 de Dar Naim ont été également accusés pour dissimilation du crime et des preuves.
, L’accusation a inculpé également pour corruption un huitième policier, du commissariat de police des mineurs, qui avait, dans une perspective de téléguider cette affaire vers son vil plan de liquidation concocté au préalable, déposé la plainte contre Ould Cheine et demandé de transmettre son dossier au Commissariat de police de la honte.
