La pâtisserie constitue la principale gourmandise des sénégalais pendant ce mois saint d’abstinence alimentaire. D’où un changement d’horaires qui pose d’énormes difficultés à certains personnels des services de livraison au niveau de la quasi-totalité des boulangeries dans la capitale sénégalaise.
Des dispositions techniques sont prises par des gérants de ces boulangeries pour satisfaire la forte demande des consommateurs.
« On fait désormais deux cars, c’est-à-dire un à l’aube et un le soir, nous avons augmenté l’offre à dix sacs de 50 kilogrammes de farine », nous informe Lamine Loum gérant d’un four électrique aux HLM Grand Yoff, un quartier résidentiel.
À une heure de la coupure du jeûne, c’est l’effervescence dans les boutiques d’alimentation qu’au niveau des boutiques d’exposition de pâtisserie, ce qui justifie cette augmentation réagit Lala Ndir du service livraison express d’une boulangerie Locale :
« En ce début de ramadan c’est l’angouement total, la demande est très forte, nos services de livraison sont débordés de “paniers dogou”, à des entreprises de gardiennage, mais aussi des achats individuels des radios, ou encore des démembrements administratifs de notre municipalité, …ça ne désemplit pour le moment », soutient-elle.
Même s’il tient scrupuleusement à son hygiène alimentaire, Mahmud Dia, « en brioche comme en pain ordinaire », notre interlocuteur ne s’en « prive pas pendant ce mois béni de Dieu. »
Les livreurs express, quant à eux, estiment que la plus difficile partie du travail leur est réservée.
« Même s’il y a une légère différence entre le reste des mois de l’année et le ramadan je pense que les difficultés sont les mêmes, pendant que les autres procèdent à la coupure du jeûne, de notre côté nous sillonnons avec un chariot les artères de la ville pour pour approvisionner les boutiques partenaires à raison de 15 francs de rénumeration par baguette ou et 25 francs la brioche », Alpha Boubacar Keita.
Toutefois tous les livreurs ne connaissent pas les mêmes difficultés dans leur exercice quotidien. Comme c’est le cas des grandes pizzéria où le personnel de la livraison est motorisé au moyen de scooters.
« Je travaillais dans une boulangerie à Gueule Tapée où j’avais un chariot, mais ici dans cette grande pâtisserie, même si le salaire n’est pas extraordinaire, mais vu que personne ne fait les courses à pied concernant les livreurs, il faut reconnaître qu’il y a une légère amélioration, cependant les difficultés demeurent les mêmes pour les bon nombre de livreurs motorisés ou pas, c’est ce que je pense », souligne Idrissa Kanté.
D’habitude les chiffres d’affaires d’affaires des boulangeries et boutiques de pâtisseries connaissent une baisse considérable pendant le ramadan. Et ce, malgré l’angoument des fidèles musulmans pour les produits dérivés de la pâte de mil ou du blé. Comme il n’en pas…. par endroits dans la capitale sénégalaise.