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Sénégal : les activités de lavage motos apaisant le chômage des jeunes

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Les activités de lavage motos communément appelés Jakarta dans les grandes villes telles que Kolda et Kaolack et autres engins mécaniques à Dakar apaise le chômage jeune. Nous avons fait un tour à la découverte de ces ateliers de fortune de lavage mais aussi au niveau des stations services de carburants.

En multipliant leurs génies créateurs face au problème de chômage, les jeunes sénégalais, notamment les diplômés sans emploi et même les conducteurs de taxis-motos à l’intérieur du Sénégal qu’à Dakar, s’adonnent aux activités de lavage auto dans les grandes villes du pays où se foisonnent les stations de lavage d’engins roulants.

“Je me suis retrouvé en chômage après l’obtention de mon certificat de fin d’apprentissage en mécanique industrielle à Sénégal Japon. Ainsi, pour joindre les deux bouts, j’ai créé une station de lavage auto-motos, qui après seulement deux mois d’activité m’a permis d’être à l’abri des besoins financiers”, a confié Mamadou Samassa, gérant d’un atelier de fortune de lavage auto à la capitale sénégalaise, à Mermoz.

Bien qu’en étant dans le secteur informel, ces activités de lavage, notamment, le lavage simple, le lavage avec aspirateur et le lavage du moteur génèrent beaucoup d’emplois et permettent, non seulement aux jeunes diplômés sans emploi de trouver leurs premières sources de revenus, mais aussi à certains conducteurs de taxi-moto Jakarta d’arrondir leur fin du mois.

Ainsi, les activités de ces stations de lavage qui se foisonnent de jour au jour aux abords des artères et ruelles des grandes villes du pays, notamment Dakar, Kaolack, Kolda etc, sont très rentables et permettent de nourrir bien de familles, selon les acteurs qui exercent ce métier.

A en croire Doudou, gérant d’une station de lavage d’engins roulants que tapis de salon ( moquettes ) dans la capitale sénégalaise, près de Castor, dans une station service de carburants, les prix varient selon les types d’engins.
“Nous prenons 500 francs CFA pour les motos scooter, 500 francs CFA, pour les motos à embrayage et de 1.000 à 1500 francs CFA pour les voitures, et la vulcanisation des pneus offerte”, a-t-il indiqué, précisant que ces prix varient également d’une station de lavage à une autre.

“Chez moi, les engins se lavent à 500 francs CFA, les petites voitures 1.000 francs CFA et les grosses voitures 1.500 francs CFA”, a renchérit Adama Kama, un autre gestionnaire de station de lavage auto-motos à Grand Yoff.
Selon lui, cette variation du coût dépend en partie de la qualité du service, de la structure mais aussi et surtout des honoraires des collaborateurs, qui sont d’ailleurs payés en fonction de leurs prestations.

Ainsi, avec un bénéfice journalier allant de 10 à 20 mille francs CFA, la plupart des acteurs de ce métier se retrouvent avec plus de 300 mille francs CFA par mois.

Depuis le gel des recrutements systématiques des jeunes sénégalais à la fin de leur formation, dans l’administration et les entreprises publiques, en raison des mauvaises conditions macro-économiques et de la mauvaise gestion des ressources publiques à la fin des années 2000, le chômage des jeunes diplômés est devenu un problème crucial.

Ainsi, selon une récente étude réalisée par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Sénégal reste confronté aux défis croissants du chômage et du sous-emploi, véritables menaces à l’atteinte des objectifs de développement durable.
Certes, comparé à la moyenne mondiale (qui est de 9,2% en 2012), le taux de chômage au Sénégal paraît relativement moins grave. Mais il faut noter qu’il a connu une évolution ascendante ces deux dernières années.