La capitale mauritanienne s’est dotée de nouvelles infrastructures, dont un imposant palais des congrès et un complexe d’hôtels de luxe inachevé.
Pour la réussite du 31eme sommet jamais organisé en Mauritanie, le gouvernement a pris le ferme engagement de rendre la capitale belle et très accueillante à la hauteur de l’évènement avec des moyens conséquents.
Il insiste pour que tout soit mis en œuvre afin de restaurer l’ordre, la quiétude et la sérénité pour honorer le pays aux vues des diverses personnalités attendues à cette instance continentale.
En effet, le gouvernement a mis les bouchées doubles pour accueillir les délégations et les chefs d’Etat attendus du 25 juin au 2 juillet pour le 31e sommet de l’Union africaine (UA).
Il s’agit notamment d’un nouveau palais des congrès, trottoirs et « goudrons » refaits à neuf, lampadaires équipés de panneaux solaires, réhabilitation d’hôtels en centre-ville, déploiement d’un imposant dispositif de sécurité…
L’imposant palais des congrès dénommé « Centre El Mourabitoune de Nouakchott »construit sur un budget d’environ de 14 milliards d’ouguiyas (34 millions d’euros) a été achevé quelques jours seulement avant l’ouverture du sommet.
Le bâtiment flambant neuf offre une gigantesque salle de conférence de 4 500 places et près de 300 bureaux et espaces privés permettent d’accueillir 60 délégations de six personnes chacune.
Pour le logement des délégations, la construction d’un vaste complexe de deux nouveaux hôtels quatre et cinq étoiles a bien débuté fin 2017 en bord de mer, entre le palais des congrès et la ville.
Financé par l’homme d’affaires qatari Ghanem Al-Houdeyvi, le luxueux projet n’a toutefois pas été achevé dans les temps pour le sommet. Les 180 chambres des trois hôtels quatre étoiles du centre-ville ont donc dû être réquisitionnés par le protocole d’Etat pour loger les hôtes de marque : le Monotel Dar El-Barka, l’Azalaï Marhaba (ancien hôtel Mercure) et le Tdeila (ex-Novotel).
Au total un budget de 34 millions d’euros est mobilisé pour donner une belle image à la capitale mauritanienne au profit du 31eme sommet de l’UA qui peut réunir jusqu’à 50 chefs d’Etat.
Une dépense exorbitante pour un pays classé 157e sur 185 pays par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans son rapport 2016, et dont la colossale dette publique, qui s’élève à 99 % du PIB en 2016, vient d’être épinglée par la Banque mondiale dans son rapport de février 2018.