La piscine olympique de Dakar a accueilli l’essentiel des différents pensionnaires des dix (10 ) clubs de natation sénégalais dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la natation et du sauvetage, l’occasion était mise à profit pour nos techniciens de s’expliquer aux populations les bienfaits de cette discipline sportive.
Maître Thierno Diouf directeur technique régional de son état est également responsable de la division natation pour tous, il reviens ici sur l’esprit de cette initiative de la FINA ( fédération internationale de natation, Ndlr ) : « Aujourd’hui c’est la journée mondiale de la fédération internationale de la natation, pour rappel, cette organisation est chargée de développer cette discipline sous toutes ses formes dans les pays membres, c’est pourquoi donc il a été dédié une journée dite internationale pour faire la promotion de la natation, pour prévenir la noyade et pour sensibiliser les populations sur les bienfaits de cette discipline mais aussi cette journée s’inscrit dans une logique non sportive, si vous voulez, non compétitive », nous informe-t-il.
“ Le Sénégal n’a qu’un bassin pour former ses nageurs… ”
Selon l’ancien pensionnaire de l’INSEPS ( Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport, Ndlr ) le faible niveau de compétivité des nageurs professionnels sénégalais aux compétitions internationales s’explique par le manque d’infrastructures, une situation qui empêche du coup le développement de cette discipline sportive au Sénégal.
« On a des partenaires, des mécènes, des gens clés qui s’investissent dans le domaine de la natation, mais il faut savoir que la natation est une discipline qui demande beaucoup de moyens tant financiers qu’humains, ici au Sénégal on a qu’un seul bassin même si cette piscine répond maintenant aux normes internationales, il est quand même regrettable de ne posséder que ce seul bassin, il nous faut le même bassin répondant aux normes internationales dans toutes les villes du Sénégal », plaide-t-il.
Les clubs de natation à Dakar n’ont pas la possibilité de s’entraîner à la piscine faute de moyens financiers et sur tout de proximité avec un bassin.
D’où le recyclage des performances nationales au niveau de surveillance de baignade maritime, souligne Élie Salam Diedhiou, le président de la ligue de Dakar de natation et du sauvetage : « Ils sont nombreux pour ne pas dire tous, les nageurs sénégalais ayant fait les rudiments de cette discipline sur les côtes sénégalaises avant leur premier plongeon à la piscine olympique de Dakar, le seul bassin du pays avant de retourner à la plage comme c’est bien de baignade faute de débouchés, la case départ.
« Ici à Dakar la natation ne nourrit pas son homme, nous recyclons les nageurs formés aux surveillances de baignade maritime », conclut notre interlocuteur.
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Ibrahima Diallo