Beaucoup de sénégalais préfèrent prendre le repas au moment de la rupture du jeûne pendant ce mois béni du ramadan dehors. Une situation justifiée par des contraintes professionnelles.
À deux semaines de la fin du ramadan, les restaurants ne désemplissent pas, mieux c’est la queue pendant parfois une demi-heure chrono pour avoir droit à un repas pour certains maris loin de leur famille.
Chauffeur de taxi en son état que nous avons croisé entrain de faire ma queue à la devanture d’un restaurant sur un trottoir, Mamadou Samassa nous confie : « Je descends parfois à fois à 20 heures, parfois à 21 heures, ce qui m’oblige à prendre le repas hors de chez moi pour couper le jeûne les contraintes qui impliquent ce manque de choix sont professionnelles. Une privation supplémentaire… »
Épouse et femme au foyer, Mame Fatou se retrouve également dans une situation paradoxale en tant que restauratrice elle soutient « prendre le repas pour la rupture » avec sa « famille à domicile » à son retour « pour ne pas frustrer son époux », dit-elle.
Fatma de son côté estime qu’il n’est pas indiqué « un endroit obligatoire pour couper le jeûne » tout en soutenant qu’un bon « musulman homme ou femme doit s’attendre à n’importe quelle privation fusse-t-elle le fait de ne pas pouvoir prendre le repas avec son conjoint en toute complicité régulièrement » si elle est justifiée par « le bon sens. »
« Je travaille mon mari aussi du coup et lui et moi personne ne retrouve à la maison au moment de la rupture du jeûne, je suis dans un centre d’appel et mon mari agent municipal », ajoute notre interlocutrice.
La privation d’un maximum de plaisir et de désir est l’essence même du ramadan.