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Israël accepte finalement le cessez-le-feu

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Israël accepte finalement le cessez-le-feu

Après d’intenses tractations diplomatiques, le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur ce vendredi 21 mai matin dans la bande de Gaza pour mettre fin à plus de 10 jours d’affrontements, leur confrontation la plus meurtrière depuis des années.

Dans l’heure avant l’entrée en vigueur de la trêve, à 02h00 (23h00 GMT), des habitants de la bande de Gaza faisaient toujours état de bombardements et des sirènes d’alarme prévenaient toujours des habitants du sud d’Israël de tirs de roquettes.

Mais dès l’entrée en vigueur de la trêve, des Palestiniens ont célébré l’événement dans les rues du centre de Gaza, mais aussi de villes de la Cisjordanie occupée, tandis que l’armée israélienne ne faisait mention d’aucune nouvelle alerte à la roquette.

Cet accord a été favorisé par l’Égypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec Israël et le Hamas.

Le président américain Joe Biden a estimé jeudi 20 mai, peu avant son entrée en vigueur que le cessez-le-feu à Gaza était en fait “une vraie opportunité” d’avancer vers la paix entre Israéliens et Palestiniens, tout en exprimant sa “sincère reconnaissance” à l’Égypte pour son rôle dans les négociations.

Je suis convaincu que les Palestiniens et les Israéliens méritent tout autant de vivre en sécurité et de jouir d’un même niveau de liberté, de prospérité et de démocratie”, a déclaré M. Biden depuis la Maison Blanche, alors que le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a plaidé pour un “cessez-le-feu durable”.

Dans la journée des rumeurs d’une cessation des hostilités fusaient pour mettre un terme à une dizaine de jours d’affrontements ayant fait au moins 232 morts côté palestinien et 12 morts en Israël.

Or, la décision est tombée après une réunion du cabinet de sécurité israélien – regroupant le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’état-major de l’armée et des services de renseignement – qui a “accepté à l’unanimité” l’initiative égyptienne de “cessez-le-feu bilatéral sans condition”.

Dans la foulée, le Hamas et le Jihad islamique -autre groupe armé palestinien de Gaza- ont confirmé l’entrée en vigueur dès 02h00 locales vendredi 21 mai (23h00 GMT) de cette trêve annoncée après plus de dix jours d’affrontements sanglants avec Israël.

Nous avons été informés par les frères égyptiens qu’un accord avait été conclu pour un cessez-le-feu bilatéral et simultané dans la bande de Gaza, à partir de 02h00 du matin”, a déclaré le bureau politique du Hamas dans un communiqué.

“La résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l’occupation (nom donné par le Hamas à Israël, ndlr) le respectera”, a-t-il poursuivi.

Le Hamas avait lancé les hostilités le 10 mai en tirant des salves de roquettes vers Israël en “solidarité” avec les centaines de Palestiniens blessés lors d’affrontements avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam.

Après ces tirs de roquette, Israël a lancé une opération visant à “réduire” les capacités militaires du Hamas en multipliant les frappes aériennes contre ce micro-territoire de deux millions d’habitants sous blocus israélien depuis presque 15 ans.

De leurs côtés, le Hamas et le Jihad ont lancé plus de 4.300 roquettes vers Israël, des tirs d’une intensité inégalée contre l’État hébreu, qui dispose d’un bouclier antimissile ayant permis d’intercepter 90% de ces projectiles.

Les affrontements ont fait au moins 232 morts côté palestinien, dont 65 enfants et de nombreux combattants du Hamas et du Jihad islamique, et 12 morts en Israël -dont un enfant de six ans, une adolescente de 16 ans et un soldat.

Jeudi 20 mai, avant l’annonce de la trêve, le secrétaire général de l’ONU,  Antonio Guterres, avait estimé que la poursuite des tirs israéliens et palestiniens était “inacceptable” et il avait appelé à ce que les affrontements cessent “immédiatement“.

avec afp