Accueil Afrique Mali: des milliers de personnes protestent à Bamako contre un “blasphème”

Mali: des milliers de personnes protestent à Bamako contre un “blasphème”

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Des milliers de personnes ont participé vendredi à Bamako à une manifestation de protestation après la diffusion d’une vidéo contenant des “propos et actes blasphématoires” contre le Coran et l’islam, a constaté un journaliste de l’AFP.

La manifestation, à l’initiative du Haut conseil islamique du Mali (HCM), la principale organisation islamique du pays, s’est déroulée sur le Boulevard de l’indépendance, dans le centre de la capitale Bamako.

Manifestation après la diffusion d'une vidéo contenant des "propos et actes blasphématoires" contre le Coran et l'islam, le 4 novembre 2022 à Bamako, au Mali
Manifestation après la diffusion d’une vidéo contenant des “propos et actes blasphématoires” contre le Coran et l’islam, le 4 novembre 2022 à Bamako, au Mali

“Ce qui s’est passé est impardonnable. Il faut que l’auteur des propos blasphématoires soit arrêté et jugé”, a déclaré à l’AFP un imam, Abdoulaye Fadiga, parmi la foule de manifestants estimée à des milliers par la police. Les organisateurs ont indiqué à l’AFP que “plus d’un million de personnes” étaient présentes.

“Nous voulons le dialogue interreligieux. Que chacun respecte la religion de l’autre”, a dit une enseignante d’école coranique Haby Diallo, âgée d’une quarantaine d’années.

Sur des pancartes portées par des manifestants, on pouvait lire: “Non aux propos blasphématoires” ou encore “plus d’attaque contre l’islam et le prophète Mahomet”.

Six personnes, dont un écrivain, ont été placées jeudi en détention provisoire pour “délit à caractère religieux pouvant causer des troubles à l’ordre public”, a indiqué le même jour à l’AFP le parquet de Bamako.

Ces arrestations font suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo “présentant un homme tenant des propos désobligeants à l’égard de la communauté des fidèles musulmans et se livrant à des agissements injurieux contre le coran, le prophète Mohamed et l’islam”, a expliqué le procureur général dans un communiqué.

AFP