Accueil MAURITANIE Mauritanie : Le flou continue d’entourer la toxicité du thé!

Mauritanie : Le flou continue d’entourer la toxicité du thé!

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Toxique ou pas, les mauritaniens attendront encore longtemps, pour être édifiés sur la toxicité ou non du thé, cette boisson inséparable du vécu mauritanien et présente chez tous les foyers, autant que le café au Sénégal voisin.

Bien conscients des dangers du tabac (meneyja et cigarettes), les mauritaniens comptent parmi les peuples où la prévalence de fumer est la plus élevée par rapport à la démographie et au pouvoir d’achat.

Une conduite qui vaut également pour le thé, qu’ils sirotent, à la maison, au bureau, à l’école et dans les transports, à tel point que les chauffeurs des poids lourds et des bus préparent cette tisane traditionnelle sans s’arrêter, alors que les plus prudents, se permettent un stop de quelques minutes pour boire deux verres préparés à la hâte

Autant penser, que même déclaré toxique, le thé a de faibles chances d’être abandonné par les mauritaniens, qui en sont devenus, du petit à l’adulte, dépendants.

Au plan officiel, c’est toujours la confusion sur la toxicité du thé.

En effet, interrogé sur la qualité du thé en vente sur le marché national, le ministre du commerce, de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme Lemrabott Ould Bennahi, a tourné en rond, laissant son interlocuteur sur sa faim, quant à une réponse catégorique capable de mettre fin à la longue controverse qui caractérisé la consommation du thé.

Un produit pour lequel, les gros distributeurs sont disposés à débourser des pots-de-vin substantiels pour légaliser son commerce, en dépit de ses énormes inconvénients sur la santé du citoyen.

Les allégations selon lesquelles certaines variétés du thé contiennent une substance nocive ne sont pas confirmées par les tests qui ont été faits par le Département, indique le ministre du commerce.

Le fait que les résultats des tests montrent que les produits ne répondent pas à certaines normes européennes, ne veut pas dire qu’ils sont nocifs, affirme Ould Bennahi, qui s’abstient de donner davantage d’explications pour être rassurant, sur un thé dont le risque de toxicité est implicitement reconnu par les officiels, quand ils reconnaissent que certaines espèces suscitent des réserves et doivent être faire l’objet d’analyses auprès de laboratoires européens réputés et expérimentés.

 Toujours peu convaincant, le ministre Lemrabott  s’est essayé de nouveau à cet exercice de confusion, en évoquant l’existence d’efforts importants consentis par le gouvernement, pour doter le pays d’une autorité de contrôle de la qualité des aliments sur le marché national, où des milliers de tonnes de denrées et produits périmés sont quotidiennement saisis et incinérés sans que les autorités parviennent à circonscrire la circulation du commerce de la mort dans les marchés.

Les réseaux sociaux et les sites Web d’informations avaient largement diffusé en décembre 2021, la vente en Mauritanie de plusieurs catégories de thé toxiques,  présentant des risques cancérogènes, rappelle-t-on.