Aux Etats-Unis, l’étau se resserre autour de TikTok. Le 27 décembre, le Sénat a approuvé l’interdiction du réseau social sur les téléphones gouvernementaux. Le député républicain Mike Gallagher va encore plus loin en comparant l’addiction au réseau à du “fentanyl numérique” et veut l’interdire sur le territoire américain.
Invité le dimanche 1er janvier dans l’émission Meet The Press sur la chaîne NBC, Mike Gallagher a déclaré que TikTok est comparable à du “fentanyl (un opioïde utilisé contre les douleurs chroniques) numérique” parce qu’il “crée une forte dépendance et a un effet destructeur. Nous disposons de données troublantes sur l’impact négatif de l’utilisation constante des réseaux sociaux, en particulier sur les jeunes américains”, a-t-il déclaré.
Mike Gallagher s’attaque également à l’utilisation du réseau par la propagande chinoise. Il estime que TikTok, qui gagne en popularité, doit être maîtrisé et affirme que le réseau social est directement lié au Parti Communiste Chinois: “TikTok appartient à ByteDance et ByteDance est effectivement contrôlée par le PCC (…) Nous devons nous demander si nous voulons que le PCC contrôle ce qui est sur le point de devenir le réseau social le plus puissant d’Amérique”, a-t-il averti surNBC.
Avant d’aller encore plus loin et de se demander si TikTok ne contrôle les informations américaines. “Et s’ils commençaient à censurer les informations, n’est-ce pas? Et s’ils commençaient à modifier l’algorithme pour déterminer ce que le PCC juge bon de dire”, s’est emporté Mike Gallagher, faisant ainsi une analogie douteuse avec le KGB et la Pravda “qui achetaient le New York Times et d’autres grands journaux au moment de la guerre froide”.
Le mois dernier, le directeur du FBI, Chris Wray, a déclaré que TikTok pourrait être utilisé pour faciliter l’espionnage et que Pékin avait la capacité de contrôler l’algorithme de l’application de manière à faciliter les “opérations d’influence” aux États-Unis.
Depuis 2020, TikTok négocie avec le gouvernement américain un accord potentiel pour résoudre les problèmes de sécurité nationale et permettre à l’application de rester accessible aux utilisateurs américains. Mais l’absence apparente de résultats dans les négociations a conduit certains politiques à faire pression pour interdire l’application.
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